Comment choisir ses reproducteurs ?
La reproduction est un vaste sujet qu’il est difficile de traiter de manière objective tant il existe de différentes manières de l’aborder.
Le choix des reproducteurs est ardu : en effet, sur quels critères se baser ? Comment rester objectif ? Le choix d’une raterie sera-t-il le choix d’une autre ? Je vais tâcher d’éclaircir un peu ce sujet.
Je lis souvent la phrase-type : « je ne reproduis que des rats pesant plus de 250grs pour une femelle et 500grs pour un mâle, sans gros soucis de santé, plutôt soumis et avec une bonne géné ».
Tâchons déjà d’expliquer en quoi cette phrase n’a pas vraiment de sens si elle n’est pas expliquée.
Si l’on suit cette phrase, toute personne ayant reproduit une rate de 245grs indépendante avec un mâle de 480grs ayant eu un abcès serait alors un très mauvais ratouphile, or, il est indispensable de toujours nuancer ses propos lorsque l’on aborde la reproduction.
1. La question du poids
On nous recommande souvent des poids en-dessous desquels il est conseillé de ne pas reproduire nos rats. Pourquoi ?
Une rate de 245grs est-elle moins à même d’assumer une portée qu’une rate de 350grs ?
Un rat de 450grs sera-t-il plus chétif qu’un rat de 600grs ?
Le principal lorsqu’on choisit les parents d’une future portée est de se demander où en est la croissance de la femelle (souvent les saillies se font autour des 6 mois donc croissance pas encore terminée): a-t-elle grandi harmonieusement ?
Le mâle est-il bien proportionné ? Pas trop « gras » ?
Il vaut mieux choisir un rat de 450grs et très bien proportionné qu’un rat de 700grs obèse…
De même, il est préférable de choisir une femelle de 240grs qui grandira encore qu’une femelle de 400grs à 5 mois, qui a donc toutes les chances de devenir très grosse par la suite tout comme il vaut également mieux choisir une rate de 300grs qui a grandi harmonieusement qu’une rate de 210grs maigrichonne et chétive et qui aurait bien du mal à assumer une portée sans fatiguer…
Il faut donc toujours savoir mesurer et nuancer ces recommandations et garder en tête que chaque rat est unique et que le propriétaire sera le plus à même de choisir en ayant toutes les cartes en main.
Le choix des reproducteurs est ardu : en effet, sur quels critères se baser ? Comment rester objectif ? Le choix d’une raterie sera-t-il le choix d’une autre ? Je vais tâcher d’éclaircir un peu ce sujet.
Je lis souvent la phrase-type : « je ne reproduis que des rats pesant plus de 250grs pour une femelle et 500grs pour un mâle, sans gros soucis de santé, plutôt soumis et avec une bonne géné ».
Tâchons déjà d’expliquer en quoi cette phrase n’a pas vraiment de sens si elle n’est pas expliquée.
Si l’on suit cette phrase, toute personne ayant reproduit une rate de 245grs indépendante avec un mâle de 480grs ayant eu un abcès serait alors un très mauvais ratouphile, or, il est indispensable de toujours nuancer ses propos lorsque l’on aborde la reproduction.
1. La question du poids
On nous recommande souvent des poids en-dessous desquels il est conseillé de ne pas reproduire nos rats. Pourquoi ?
Une rate de 245grs est-elle moins à même d’assumer une portée qu’une rate de 350grs ?
Un rat de 450grs sera-t-il plus chétif qu’un rat de 600grs ?
Le principal lorsqu’on choisit les parents d’une future portée est de se demander où en est la croissance de la femelle (souvent les saillies se font autour des 6 mois donc croissance pas encore terminée): a-t-elle grandi harmonieusement ?
Le mâle est-il bien proportionné ? Pas trop « gras » ?
Il vaut mieux choisir un rat de 450grs et très bien proportionné qu’un rat de 700grs obèse…
De même, il est préférable de choisir une femelle de 240grs qui grandira encore qu’une femelle de 400grs à 5 mois, qui a donc toutes les chances de devenir très grosse par la suite tout comme il vaut également mieux choisir une rate de 300grs qui a grandi harmonieusement qu’une rate de 210grs maigrichonne et chétive et qui aurait bien du mal à assumer une portée sans fatiguer…
Il faut donc toujours savoir mesurer et nuancer ces recommandations et garder en tête que chaque rat est unique et que le propriétaire sera le plus à même de choisir en ayant toutes les cartes en main.
2. La santé
« Sans gros soucis de santé » … est-ce vraiment réaliste et pertinent ?
Là encore il faut nuancer ses propos, qu’est-ce qu’un « gros soucis de santé » ?
Pour certains, être obligé d’opérer un abcès suite à une morsure sera un gros soucis, alors que pour d’autres cela fait partie des soucis courants rencontrés chez le rat domestique. Un rat ayant des soucis respiratoires aux changements de temps pourra être reproduit par certains pendant que d’autres les enlèveront de la reproduction.
Il faut se rappeler que le plus important dans le critère santé n’est pas seulement le rat-lui-même, mais surtout sa fratrie, ses parents, ses grands-parents et leurs fratries également.
Il faut regarder et juger quels sont les soucis récurrents au point de les penser transmissibles génétiquement. Trois rats chroniques sur une portée, cela commence à éveiller les soupçons, alors que 4 tumeurs mammaires sur 3 générations sera plutôt un très bon résultat.
Encore une fois c’est une affaire plutôt subjective et tout dépend des limites que l’on s’impose, des risques que l’on veut bien prendre ou non, et des soucis que l’on considère comme trop graves pour être acceptable dans un plan de reproduction.
« Sans gros soucis de santé » … est-ce vraiment réaliste et pertinent ?
Là encore il faut nuancer ses propos, qu’est-ce qu’un « gros soucis de santé » ?
Pour certains, être obligé d’opérer un abcès suite à une morsure sera un gros soucis, alors que pour d’autres cela fait partie des soucis courants rencontrés chez le rat domestique. Un rat ayant des soucis respiratoires aux changements de temps pourra être reproduit par certains pendant que d’autres les enlèveront de la reproduction.
Il faut se rappeler que le plus important dans le critère santé n’est pas seulement le rat-lui-même, mais surtout sa fratrie, ses parents, ses grands-parents et leurs fratries également.
Il faut regarder et juger quels sont les soucis récurrents au point de les penser transmissibles génétiquement. Trois rats chroniques sur une portée, cela commence à éveiller les soupçons, alors que 4 tumeurs mammaires sur 3 générations sera plutôt un très bon résultat.
Encore une fois c’est une affaire plutôt subjective et tout dépend des limites que l’on s’impose, des risques que l’on veut bien prendre ou non, et des soucis que l’on considère comme trop graves pour être acceptable dans un plan de reproduction.
3. Le caractère
On lit souvent qu’il ne faut pas reproduire de rats trop dominants car cela donne de trop forts caractères et des problèmes d’intégration et de hiérarchie pour la descendance.
En fait encore une fois il s’agit ici de tenter d’avoir un regard global sur ce rat dans le groupe, ce rat avec l’humain, et la famille de ce rat.
Un dominant stable et non tyrannique sera certainement plus intéressant dans un plan de reproduction qu’un rat tellement soumis qu’il en agace ses congénères, créant des bagarres au sein du groupe. C’est pourquoi un rat, qu’il soit dominant, neutre ou soumis, s’il est issu d’une famille au caractère stable, fera certainement un bon candidat.
On peut lire également qu’il ne faut pas reproduire de rats trop indépendants.
Il est vrai que l’on préfère généralement reproduire des rats plutôt humanophiles, car n’oublions pas que nos petits ratons sont destinés en très grande majorité à la compagnie, mais un rat indépendant est-il un mauvais candidat pour autant ? Être indépendant ne signifie pas être agressif avec l’homme, cela veut juste dire que le rat n’a pas besoin d’être toujours collé à son humain sans pour autant être intouchable. Il n’y a donc rien d’immoral à en reproduire un.
On lit souvent qu’il ne faut pas reproduire de rats trop dominants car cela donne de trop forts caractères et des problèmes d’intégration et de hiérarchie pour la descendance.
En fait encore une fois il s’agit ici de tenter d’avoir un regard global sur ce rat dans le groupe, ce rat avec l’humain, et la famille de ce rat.
Un dominant stable et non tyrannique sera certainement plus intéressant dans un plan de reproduction qu’un rat tellement soumis qu’il en agace ses congénères, créant des bagarres au sein du groupe. C’est pourquoi un rat, qu’il soit dominant, neutre ou soumis, s’il est issu d’une famille au caractère stable, fera certainement un bon candidat.
On peut lire également qu’il ne faut pas reproduire de rats trop indépendants.
Il est vrai que l’on préfère généralement reproduire des rats plutôt humanophiles, car n’oublions pas que nos petits ratons sont destinés en très grande majorité à la compagnie, mais un rat indépendant est-il un mauvais candidat pour autant ? Être indépendant ne signifie pas être agressif avec l’homme, cela veut juste dire que le rat n’a pas besoin d’être toujours collé à son humain sans pour autant être intouchable. Il n’y a donc rien d’immoral à en reproduire un.
4. La généalogie
Qu’est-ce qu’une « bonne généalogie » ?
Savoir que les parents de son rat étaient noir et agouti, suffit-il à dire que nous avons la généalogie ? Clairement non.
Connaître les parents et les grands parents de son rat est-il suffisant pour avoir toutes les infos en main ? Non plus.
C’est en fait bien plus compliqué que cela : avoir des informations sur 10 générations, c’est super, à condition d’avoir toutes les infos (les dates de naissance et de décès, les causes de décès, les soucis de santé rencontrés, le caractère…) et pas uniquement le phénotype, mais également à condition d’avoir ce que l’on appelle la généalogie horizontale, c’est-à-dire pas uniquement le suivi des parents de chaque portée mais surtout le suivi de toutes les fratries. C’est grâce à cela que vous pourrez pointer les problèmes récurrents et préoccupants de cette famille, et grâce à cela aussi que vous pourrez déterminer quel rat fera un potentiel bon reproducteur.
Qu’est-ce qu’une « bonne généalogie » ?
Savoir que les parents de son rat étaient noir et agouti, suffit-il à dire que nous avons la généalogie ? Clairement non.
Connaître les parents et les grands parents de son rat est-il suffisant pour avoir toutes les infos en main ? Non plus.
C’est en fait bien plus compliqué que cela : avoir des informations sur 10 générations, c’est super, à condition d’avoir toutes les infos (les dates de naissance et de décès, les causes de décès, les soucis de santé rencontrés, le caractère…) et pas uniquement le phénotype, mais également à condition d’avoir ce que l’on appelle la généalogie horizontale, c’est-à-dire pas uniquement le suivi des parents de chaque portée mais surtout le suivi de toutes les fratries. C’est grâce à cela que vous pourrez pointer les problèmes récurrents et préoccupants de cette famille, et grâce à cela aussi que vous pourrez déterminer quel rat fera un potentiel bon reproducteur.
5. L'âge
Ce point fait beaucoup débat au sein de la communauté ratounesque !
Il est généralement recommandé de reproduire la femelle entre ses 6 et 9 mois, parce que c'est le meilleur créneau pour que leur corps vive bien la gestation et la mise bas. Cependant, si la rate est prête psychologiquement et physiquement, il n'est pas fou de la faire reproduire à ses 5 mois. Il n'est tout de même pas recommandé de la reproduire plus tôt que cela (trop petite/jeune/immature), ou plus tard que ses 9/10 mois maximum.
Pour un mâle, encore plus de débat : il fut un temps où il était recommandé d'attendre 18 voire 24 mois pour reproduire un mâle, afin d'avoir le meilleur recul possible sur sa fratrie. Sur le fond, c'était assez justifié et pertinent sauf que c'était sans compter sur la perte de fertilité des mâles avec l'âge, ainsi que la perte d'intérêt pour les femelles, ou encore les accidents cardiaques survenue lors de saillie à un âge avancé ... et on s'est aperçu que cela n'a pas amélioré pour autant la longévité/santé des rats.
La communauté s'accorde désormais à dire que la reproduction est possible à partir de 12 mois pour une famille connue, et 18 mois si l'on souhaite plus de recul. Il n'y a toutefois pas de problème à reproduire un mâle à ses 11 mois si sa femelle sera trop vieille si l'on attend un mois de plus. Il vaut mieux "perdre" un mois de suivi plutôt que mettre en danger la santé de sa rate
Ce point fait beaucoup débat au sein de la communauté ratounesque !
Il est généralement recommandé de reproduire la femelle entre ses 6 et 9 mois, parce que c'est le meilleur créneau pour que leur corps vive bien la gestation et la mise bas. Cependant, si la rate est prête psychologiquement et physiquement, il n'est pas fou de la faire reproduire à ses 5 mois. Il n'est tout de même pas recommandé de la reproduire plus tôt que cela (trop petite/jeune/immature), ou plus tard que ses 9/10 mois maximum.
Pour un mâle, encore plus de débat : il fut un temps où il était recommandé d'attendre 18 voire 24 mois pour reproduire un mâle, afin d'avoir le meilleur recul possible sur sa fratrie. Sur le fond, c'était assez justifié et pertinent sauf que c'était sans compter sur la perte de fertilité des mâles avec l'âge, ainsi que la perte d'intérêt pour les femelles, ou encore les accidents cardiaques survenue lors de saillie à un âge avancé ... et on s'est aperçu que cela n'a pas amélioré pour autant la longévité/santé des rats.
La communauté s'accorde désormais à dire que la reproduction est possible à partir de 12 mois pour une famille connue, et 18 mois si l'on souhaite plus de recul. Il n'y a toutefois pas de problème à reproduire un mâle à ses 11 mois si sa femelle sera trop vieille si l'on attend un mois de plus. Il vaut mieux "perdre" un mois de suivi plutôt que mettre en danger la santé de sa rate
6. Le phénotype
Bon, vous avez maintenant toutes les informations en main, et vous avez présélectionné plusieurs rats : comment vous décider maintenant sur celui que vous allez choisir ?
Il reste un dernier critère, qui est parfois le premier pour certains ratouphiles d’ailleurs : le phénotype.
Il s’agit, pour pouvoir choisir avec ce critère, d’avoir quelques connaissances génétiques de base afin de savoir quels gènes seront transmis aux ratons (couleurs, marquages, type de poil et d’oreille) et aussi afin de déterminer quels sont les marquages dits « à risque » (les grands marquages « high white », les marquages faciaux …) qu’il vaut mieux éviter de reproduire sans vraies connaissances dans la reproduction et la génétique.
Mettre la couleur d’un rat en premier critère n’est pas ce qui est le plus recommandé, en tout cas pas au détriment des critères santé-caractère, mais il n’y a rien de critiquable à préférer certaines couleurs ou à avoir envie de sortir du rex ou du dumbo par exemple.
Bon, vous avez maintenant toutes les informations en main, et vous avez présélectionné plusieurs rats : comment vous décider maintenant sur celui que vous allez choisir ?
Il reste un dernier critère, qui est parfois le premier pour certains ratouphiles d’ailleurs : le phénotype.
Il s’agit, pour pouvoir choisir avec ce critère, d’avoir quelques connaissances génétiques de base afin de savoir quels gènes seront transmis aux ratons (couleurs, marquages, type de poil et d’oreille) et aussi afin de déterminer quels sont les marquages dits « à risque » (les grands marquages « high white », les marquages faciaux …) qu’il vaut mieux éviter de reproduire sans vraies connaissances dans la reproduction et la génétique.
Mettre la couleur d’un rat en premier critère n’est pas ce qui est le plus recommandé, en tout cas pas au détriment des critères santé-caractère, mais il n’y a rien de critiquable à préférer certaines couleurs ou à avoir envie de sortir du rex ou du dumbo par exemple.
7. Vous avez maintenant le bon futur papa, la bonne future maman mais ….
Est-ce un bon choix de les reproduire ensemble ?!
Chaque rat peut être exceptionnel mais tous les mariages ne le sont pas !
C’est pourquoi lors d’une portée il faut surtout bien croiser les informations des deux familles concernées, si les problèmes récurrents sont les mêmes, alors il y a fort à parier que ce mariage n’améliorera pas ce point, voire l’aggravera … Marier deux rats peut cependant être une bonne occasion de tenter de compenser les faiblesses d’une famille par les forces d’une autre, qu’il s’agisse de comportement ou santé…
Est-ce un bon choix de les reproduire ensemble ?!
Chaque rat peut être exceptionnel mais tous les mariages ne le sont pas !
C’est pourquoi lors d’une portée il faut surtout bien croiser les informations des deux familles concernées, si les problèmes récurrents sont les mêmes, alors il y a fort à parier que ce mariage n’améliorera pas ce point, voire l’aggravera … Marier deux rats peut cependant être une bonne occasion de tenter de compenser les faiblesses d’une famille par les forces d’une autre, qu’il s’agisse de comportement ou santé…
Pour conclure, le choix des reproducteurs est trop subjectif pour donner des recommandations précises, nous nous contenterons donc de donner des conseils simples et assez évidents :
-ne reproduisez pas de rat agressif
-ne reproduisez pas de rat à marquage « bizarre » sorti de nulle part
-ne reproduisez pas de rat issu de famille à gros problèmes de santé ou caractère
-ne reproduisez pas de rat interdit à la reproduction par son naisseur, il y a sûrement une raison !
-ne faites pas de reproduction si vous n'êtes pas capables de garder les ratons sans famille
-ne faites pas de reproduction si vous n'êtes pas prêts à vivre la difficulté de placement d'une fratrie noire ou agoutie, qui, par leur phéno plus commun, trouvent moins facilement preneur
-ne faites pas de reproduction si vous ne pouvez assumer financièrement une portée (éventuelle césarienne, litière, alimentation +++ ....)
-ne reproduisez pas de rat agressif
-ne reproduisez pas de rat à marquage « bizarre » sorti de nulle part
-ne reproduisez pas de rat issu de famille à gros problèmes de santé ou caractère
-ne reproduisez pas de rat interdit à la reproduction par son naisseur, il y a sûrement une raison !
-ne faites pas de reproduction si vous n'êtes pas capables de garder les ratons sans famille
-ne faites pas de reproduction si vous n'êtes pas prêts à vivre la difficulté de placement d'une fratrie noire ou agoutie, qui, par leur phéno plus commun, trouvent moins facilement preneur
-ne faites pas de reproduction si vous ne pouvez assumer financièrement une portée (éventuelle césarienne, litière, alimentation +++ ....)
Pour compléter ces informations, c'est par ici : https://www.srfa.info/articles/reproduction/reproduction-du-rat-domestique-r28/